29 mars 2012

Le chemin de l'artiste...semaine 4 ? vraiment ?


La discipline... Faire des gammes, des longueurs, du petit latin, la vaisselle après avoir mangé, des abdos - tout cela m'a toujours paru extrêmement difficile. M'astreindre à faire une même chose quotidiennement ou même régulièrement, j'ai beau savoir aujourd'hui (je dis bien savoir et pas seulement croire) que c'est la voie de tout progrès, je n'y suis vraiment arrivée que pendant quelques mois, lorsque j'avais commencé à vider mes vieux carnets sur Tumblr, et je bénéficiais là d'une double facilité : c'était quelque chose qui me plaisait, avec une gratification immédiate (un billet publié = un résultat concret), et je rendais des comptes à Marc, qui est un vrai coach et un vrai ami.
J'ai su tout de suite, lorsque je me suis lancée dans la lecture (censément) active de The Artist's way que n'en parler à presque personne et suivre le truc dans mon coin me rendrait d'autant plus ardue la discipline quotidienne devant accompagner le programme.

Prends soin du Mogwai qui est en toi

 Où en suis-je aujourd'hui, théoriquement au milieu de la 4ème semaine ?
  • J'ai écrit mes 3 pages du matin avec de plus en plus de régularité sur toute la semaine 2 et  le début de la semaine 3. Pas toujours le matin, pas toujours 3 pages complètes. Si quelque chose m’interrompt, je donne la priorité à l'interruption. Une page de plus ou de moins me dis-je, ça ne change pas grand-chose. Et là, je me rends compte que je n'ai pas poursuivi l'exercice depuis samedi dernier, soit depuis le début de mes vacances. Je ne m'en étais même pas aperçue. J'aurais pourtant largement pu utiliser des trajets de train ou de métro pour m'y atteler (je n'ai pas envie de le faire au réveil, à moins que l'on me démontre que c'est vraiment le moment idéal), mais j'ai tout bonnement oublié. Pourtant, la conscience du "chemin" de Julia n'a jamais cessé de m'accompagner. J'ai le sentiment de rester dessus. C'est un état d'esprit avant tout, isn't it ?
  • D'ailleurs, je profite avec allégresse d'un retour en force de belles synchronicités dans mon quotidien. J'ai même fait un rêve prémonitoire (sur un thème artistique qui plus est). La vie m'a apporté sur un plateau l'exercice parfait pour me remettre à écrire de la poésie. Du coup je profite et ne m'inquiète pas trop de gâcher le parcours avec mon laxisme de cancre.
  • Mon "artist date" de la semaine 3 : flâner deux heures dans le quartier des Batignolles en profitant du calme ensoleillé de ce printemps mirifique. Manger une grosse crêpe sur un banc. Lire le nom des fleurs.
  • Mon "artist date" de la semaine 4 : lire dans le train pour le Havre le premier volume des Brèves de comptoir, qui m'ont réjoui le cœur. La préface est superbe, et il y a dans la démarche, dans ces petits éclats pris au réel quelque chose qui me touche profondément. Rendre au monde sa beauté. Lui dire : j'ai remarqué. C'est pour cela que aussi que j'aime tant la photo et les croquis sur le vif.
  • Concernant les divers exercices proposés par Julia, ce n'est pas vraiment brillant. J'en ai fait quelques uns par écrit mais pour la plupart, je me suis contentée d'y réfléchir (pour ne pas dire d'y rêvasser). J'ai toujours de plus ou moins brillantes raisons de ne pas les faire strictement : soit je les ai déjà faits par le passé ou ce sont des réflexions que je mène déjà naturellement au quotidien depuis quelque temps (typiquement, sur les gens desquels il est bon de s'entourer ou pas), soit je ne me sens pas vraiment concernée. Bref, heureusement que le bouquin est à moi, je me réserve la possibilité de retourner y jeter un œil plus tard, qui sait.
  • Nous sommes déjà jeudi et je n'ai même pas lu le chapitre sur la semaine 4 ! Là aussi j'ai une excuse : je suis en vacances et ça brouille ma perception du temps. En plus je suis déjà débordée et je pars demain en voyage. M'enfin. Bon, je le lirai tout à l'heure.
la vie imite la mode bien plus que la mode n'imite la vie

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