9 août 2010

Sein und Zeit

En rentrant de la large ville de Berlin, Paris m'a semblé étouffante et mesquine, les petites rues du 9ème se grimpant les unes sur les autres, les vélos circulant en intrus entre les automobiles… et après quelques jours dans le calme appartement de ma co-bloggeuse préférée, je suis à nouveau prise aux poumons par la surcharge de mon propre logis. Alors même que de là-bas, des moments partagés, j'ai éprouvé le besoin de ramener des témoignages matériels - des bijoux, des disques, des photos… Je pourrais simplement vivre mes promenades, et revenir chez moi avec sous le bras le petit sac avec lequel j'étais venue, sans devoir acheter une valise pour rapporter mes trouvailles (fussent-elles une moisson de joyeuse musique).

Je veux de l'espace et du temps.

Du temps pour finir de lire les livres que j'ai empruntés à mes amis, pour enfiler des perles, pour écrire du vrai courrier sur du vrai papier avec de vrais timbres dessus, pour écrire du faux courrier qui glisse sur la toile, aussi, pour cuire des oignons nouveaux dans une cocotte en fonte, pour filtrer du rhum arrangé, pour dormir, pour comprendre l'épaisseur de mes rêves.

De l'espace pour y voir plus clair, pour improviser, pour rester à l'écoute de ce que je veux et ce qui vient.

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