21 mars 2010

Point d'étape

Dix jours plus tard, nous avons eu le temps de changer de saison, et moi j'ai tout juste pris conscience de mon silence prolongé sur ce chemin virtuel, sur les carnets qui m'accompagnent au jour-le-jour, tous ces supports écrits qui sont les adjuvants éternels de ma conscience. Comme si j'avais eu besoin de mettre un peu mon âme au repos après lui avoir fait courir un pentathlon.

J'ai l'impression d'avoir beaucoup trop parlé de moi pendant ces dix jours, à trop de gens et dans les mêmes termes, pour dresser le même état des lieux, poser une situation concrète certes mais... à quoi bon ? J'aurais peut-être eu davantage le sentiment d'avancer si au lieu de parler j'avais interrogé à mon tour tous ces gens qui avaient l'air de s'avancer vers moi avec des points d'interrogation ; j'aurais plus appris si j'avais cherché à connaître quelles étaient au juste les réponses qu'eux apportaient, pour eux-mêmes, aux questions auxquelles je tente de répondre avec maladresse.
Comment apprend-on à se taire et écouter, tout en donnant encore de soi ?

1 commentaire:

  1. Pour se taire, chère Anaïs, il faut apprendre à poser un doigt sur les lèvres de son esprit...
    Nous savons si mal le faire qu'il est bien meilleur souvent qu'un ou une autre le fasse, effleurant de la pulpe des doigts la surface même de notre âme, l'amenant à frissonner sous la caresse.
    Et si d'aventure, ces mains sont assoiffées de curiosité et pénètrent un peu plus avant dans l'âme... Alors tu as dors et déjà donné de toi, ouvrant une part de ton coeur et de ton âme à un commun échange, étrange et délicieux...

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