1 janvier 2010

Notes du carnet pâle

(2005)

Depuis que je me suis endormie sur mon premier désir, les nuits me courent après avec des rêves faits pour mon bonheur, avec les marches de toutes gloires.
J'ai passé beaucoup d'heures indécises à me pousser de pas en pas. Quelque part ou ailleurs, j'attendais.

Puis il y a les moments de grâce stellaire où la vie vient à moi sans prendre quatre chemins ; j'y trouve l'amour ou la certitude d'yeux plus clairs, j'y prends mon compte à moi seule, de cela personne n'attend son partage.Je ne nierai pas le goût d'une plus grande gloire, le souhait de valoir plus. Je ne démentirai pas que ce fut mon premier vœu articulé d'enfant pour mes jours d'adulte, cela : la scène, sous les feux bleus qui laissent le public dans le noir, je salue, danseuse soliste chargée d'un énorme bouquet, mon sourire est complet, l'instant suffit. Dans cette image, mes trois ans mettent tout sans le savoir encore : l'allégresse de mon corps de femme qui a dansé ; tous les autres sourires que j'ai donnés à des inconnus pour la gratuité belle de la chose ; ceux que l'amour reçu est venu cueillir ; celui qui donne la vie.
Peut-être donner (à voir, ou la joie, ou la vie) est-il aussi ma seule histoire.

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