24 octobre 2009

Tyler says evolve

Je n'aime pas évoquer le passé, quand celui-ci me tire vers le bas, vers des lourdeurs que j'ai dépassées. J'ai encore l'habitude de dire de moi-même des choses que ces derniers mois ont rendues fausses, ou que mon élan contredit.
De plus en plus, j'ai l'impression qu'en les énonçant, de manière mécanique et irréfléchie, parce qu'avec le temps ces choses se sont collées à mon identité, je ne fais que prolonger artificiellement mon propre malheur.
Je ne suis pas mes mauvaises habitudes. Je ne suis pas mes ancêtres, ni mon enfance, ni mon éducation, ni ma ville natale. Je ne suis pas ce que je porte avec moi. Ni ce que le jugement hâtif d'autrui aimerait me faire porter.

You are not your job. You are not how much money you have in the bank. You are not the car you drive. You are not the contents of your wallet. You are not your fucking khakis. You are the all-singing all-dancing crap of the world.
Je ne veux plus lancer des malédictions contre moi-même.
Je choisis. Je veux être une force qui va.


3 commentaires:

  1. Si je peux me permettre de nuancer tes propos je dirais que tu n'es pas QUE cela.
    Nous sommes nos parents, nos grands-parents et nos ancêtres, aussi bien que nos enfants et notre descendance. Nous sommes notre passé et notre futur. Mais sommes-nous notre présent?
    Rien n'est immuable, à nous de modeler ce que l'on veut être.

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  2. Oui.
    Mais l'habitude d'un raisonnement causal (je réagis ainsi parce que jadis j'ai vécu ceci et cela, parce que les générations passées m'ont transmis tel ou tel schéma de pensée, parce que j'ai été modelée par tel trauma) s'est tellement imprimée en moi que j'ai besoin de décoller à présent ces causes de moi par des mantras. C'est une question de modelage en effet.

    Je pense qu'il faut être à son présent. Ici, maintenant, décider quelle est sa place et sa réponse.

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  3. Grâce à toi j'ai regardé à nouveau Fight Club à nouveau hier soir. C'est incroyable comme j'avais oublié ce film, je pense d'ailleurs que je n'y avais pas compris grand chose la première fois, ou peut-être que je l'ai regardé sous un angle trop accusé cette fois-ci. Toujours est-il qu'il y a un je-ne-sais-quoi de désespéré dans ce film qui vous met plus de coups au bide que les combats. Je n'arrivais pas à le définir jusqu'à ce que ma compagne me fasse remarquer que si les gens ne se sont pas mis à tout casser en sortant du cinéma à l'époque c'est probablement parce que Jack est fou et que le public prend de la distance par rapport à lui au fur à mesure qu'il découvre la vérité.
    C'est horrible, mais c'est vrai.
    Je ne suis pas la folie destructrice de Jack, mais parfois j'aimerais bien.
    J'arrêterai là avec une citation à mon niveau:

    ça fait du bien de bien souffrir,
    ça fait bander le quotidien


    Eric la Blanche, "Te dire" (Michel Rocard)

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